Comment guérir d'une scoliose ? Quelles sont les bases à connaître

CROISSANCE ET SCOLIOSE : QUAND LE CORPS S’ADAPTE… ET SE DESAXE

Christophe Otte
Orthokinésiste
Physiothérapeute, podologue, ostéopathe, posturologue
CROISSANCE ET SCOLIOSE : QUAND LE CORPS S’ADAPTE… ET SE DESAXE
La scoliose, une énigme de la croissance

L’adolescence est un âge de transition : la croissance est rapide, la morphologie se transforme, et le corps apprend à se réorganiser en permanence. Dans ce contexte de bouleversements, la scoliose idiopathique émerge parfois de façon insidieuse. On parle d’« idiopathique » car son origine n’est pas unique ni directement identifiable. Cette courbure tridimensionnelle du rachis, associant déviation latérale, rotation vertébrale et déséquilibre postural, touche environ 2 à 5 % des adolescents, avec une prédominance féminine.
 
Souvent silencieuse au début, la scoliose peut rester indolore mais n’en est pas moins contraignante : altération de la fonction respiratoire, douleurs chroniques à l’âge adulte, impact sur l’image corporelle et la confiance en soi. La médecine conventionnelle dispose de solutions efficaces (corset, chirurgie, kinésithérapie), mais celles-ci répondent principalement aux aspects mécaniques. Or, la scoliose est aussi – et peut-être surtout – une pathologie de l’adaptation posturale.
C’est dans cette zone grise entre biomécanique, proprioception et adaptation que l’orthokinésie apporte une approche novatrice.
 
Les différents types de scoliose.

1. Comprendre la scoliose à travers la dynamique posturale

1.1. Une pathologie multifactorielle
La scoliose idiopathique ne se résume pas à une colonne vertébrale « qui se tord ». Elle est le résultat d’un déséquilibre dans l’intégration neurosensorielle du corps, qui conduit à une adaptation anormale de la posture. Plusieurs facteurs sont étudiés :
  • Facteurs génétiques : terrain familial fréquent.
  • Facteurs neurosensoriels : troubles de l’oculomotricité, asymétries vestibulaires, désordres mandibulaires.
  • Facteurs biomécaniques : asymétries de croissance, différences de longueur des membres, faiblesse musculaire.
1.2. L’adolescence : un moment clé
La période pubertaire est un temps critique, car la vitesse de croissance osseuse dépasse parfois la capacité musculaire et proprioceptive à stabiliser le corps. Le rachis devient alors le lieu privilégié des déséquilibres d’adaptation.


1.3. Une posture perçue comme « normale »
La grande spécificité de la scoliose est que le patient se sent souvent droit alors que son corps est désaligné. Le système proprioceptif s’adapte à la déformation et intègre le déséquilibre comme une norme interne. C’est ce piège perceptif que l’orthokinésie vise à déverrouiller.
 
2. Limites des approches classiques

2.1. Le corset
Il freine l’évolution mais ne restaure pas la dynamique musculaire ni la perception posturale. La contrainte externe stabilise, mais ne rééduque pas.

2.2. La chirurgie
Indispensable dans les formes sévères (Cobb > 40-50°), elle corrige mécaniquement l’axe, mais au prix d’une perte de mobilité et parfois de douleurs résiduelles.

2.3. La kinésithérapie conventionnelle
Elle améliore la souplesse, la force et la ventilation, mais reste souvent centrée sur des exercices symétriques qui ne tiennent pas toujours compte du caractère asymétrique et compensatoire de la scoliose.
Ces approches traitent le visible, mais pas toujours l’invisible : la mémoire tissulaire, la perception proprioceptive, la stratégie adaptative du corps.
 
3. L’orthokinésie : une nouvelle voie thérapeutique
3.1. Une analyse dynamique et fonctionnelle
L’orthokinésiste ne se limite pas à observer la courbure en statique. Il recherche le déséquilibre en mouvement, dans la marche, la course, la respiration. C’est dans l’action que les compensations apparaissent, et c’est aussi dans l’action qu’elles peuvent être corrigées.

3.2. Retrouver la lésion originelle
La scoliose n’apparaît pas au hasard : elle s’enracine dans un geste, une asymétrie initiale, un déséquilibre primaire (oculaire, mandibulaire, plantaire…). L’orthokinésie cherche à retrouver cette empreinte pour rééduquer le corps à partir de son origine fonctionnelle.

3.3. La technique du miroir inversé
À l’aide de sangles élastiques orthokinésiques, on accentue volontairement la courbure scoliotique. Cette exagération paradoxale oblige le système neuromusculaire à activer les chaînes opposées pour se redresser. C’est une rééducation par contraste, qui réveille les capteurs internes et déclenche une auto-correction active.

3.4. L’intégration multisensorielle et proprioceptive
La scoliose ne vient pas que du dos. Elle peut être liée à des entrées proprioceptives posturales défaillantes :
  • Une instabilité plantaire corrigée par des activateurs dynamiques (Kinepod, Orthes, Tedop).
  • Une occlusion perturbée modulée par les gouttières actives buccales (Kinepod/Tedop).
  • Une dysharmonie oculomotrice rééduquée grâce aux planches orthoptiques.
Ces outils ne se contentent pas de soutenir : ils stimulent activement les capteurs posturaux pour créer une réponse corrective. Parallèlement, la thérapie manuelle orthokinésique joue un rôle majeur dans la libération des points de fixation fasciaux et musculaires, permettant de restaurer une élasticité tissulaire et un mouvement libre.

3.5. L’importance du bilan OPS
Avant toute intervention, il est fondamental de réaliser un bilan postural OPS. Cet examen précis, en statique et en dynamique, met en évidence les failles invisibles à l’œil nu : asymétries fines, stratégies compensatoires, décalages sensoriels. Ce diagnostic est la clé d’un traitement réellement personnalisé.

3.6. Prévenir et accompagner
  • Avant : dépister tôt les adolescents déséquilibrés mais non douloureux.
  • Pendant : compléter le port du corset en maintenant la dynamique musculaire.
  • Après : éviter les douleurs chroniques et rigidités en rééduquant la mobilité fonctionnelle.
4. Conséquences psychologiques et apport orthokinésique
La scoliose est aussi une épreuve identitaire. Le corps change, se désaxe, parfois sous le regard des autres. L’orthokinésie, en redonnant une sensation active de contrôle et d’auto-correction, agit comme un levier de confiance en soi. Le patient devient acteur, non plus simple spectateur passif de son corset ou de sa chirurgie.
 
Conclusion : réaligner le corps, rééquilibrer la vie
La scoliose idiopathique reste un défi médical et humain. Elle ne se limite pas à une courbe sur une radio, mais traduit un déséquilibre d’adaptation globale. Les traitements classiques corrigent, mais contraignent. L’orthokinésie complète, en réveillant les capteurs, en stimulant les muscles, en libérant les fascias, en rendant la correction active et intégrée.
Et retenons l’essentiel : il ne s’agit pas de faire d’un dos une tige droite mais rigide, au risque de souffrances futures. L’objectif est de préserver – ou restaurer – un dos vivant, souple et dynamique, capable de s’adapter sans se déformer.
 
 
 
 

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VOICI LA LISTE DES PATHOLOGIES POSTURALES QUI PEUVENT ÊTRE AMÉLIORÉES GRÂCE À NOS TRAITEMENTS OPS :
 
Pathologies des membres inférieurs
Pieds
Pied plat, Pied creux, Pied Bot, Pied équin, Pied diabétique (neuropathie), Instabilité du pied, Métatarsalgie, Maladie de Morton, Hallux valgus, Hallux Rigidus, Quintus varus, Orteil en griffe, Tendinopathie achilienne, Tendinite du long fibulaire, Rupture du tendon d’Achille, Maladie de Sever, Tendinopathie du Tibial Postérieur, Scaphoïdite, Os surnuméraire, Syndrome du Canal Tarsien, Aponévrosite plantaire, Talalgie, Épine calcanéenne, Fracture de stress, Algodystrophie du pied, Ostéosynthèse, Élongation musculaire, Déchirure musculaire, Crampes musculaires, Arthropathie calcanéo-cuboïdienne, Arthropathie de Lisfranc, Maladie d’Haglund, Excroissance osseuse, Fibrose tissulaire, Maladie de Sever (ostéochondrose de l’apophyse postérieure du calcanéum), Maladie de Renander (ostéochondrose du sésamoïde), Maladie de Kholer (ostéochondrose du scaphoïde), Maladie de Freiberg (ostéochondrose de la tête métatarsienne), Maladie d’Iselin (ostéochondrose de la base du 5ème métatarsien), Cor, Verrue, Durillon.
Douleurs de la cheville
Instabilité, Entorse, Ostéosynthèse.
Douleurs de la jambe
Périostite tibiale, Tendinite du tibial antérieur, Syndrome des loges.
Douleurs du genou
Instabilité, Kyste poplité, Lésions méniscales et ligamentaires, Rupture du ligament croisé antéro-externe, Entorse, Syndrome de stress fémoro-patellaire, Maladie d’Osgood-Schlatter, Maladie de Sinding-Larsen-Johanson, Tendinite rotulienne, Tendinite de la patte d’oie, Tendinite du biceps crural, Syndrome du muscle poplité, Syndrome de la bandelette de Maissiat (alias « l’essuie-glace »), Genou valgum ou varum, Marche in-toeing, Prothèse Totale du Genou (PTG).
Douleurs de la hanche
Périarthrite, Tendinite du Psoas-iliaque, Syndrome du muscle piriforme, Syndrome du moyen fessier, Tendinite des adducteurs, Pubalgie, Dysfonction sacro-iliaque, Coxarthrose, Cruralgie, Bursite, Prothèse Totale de Hanche (PTH).
Douleurs du dos
Scoliose, Hyperlordose, Hypercyphose, Fracture de stress vertébrale, Lombalgie, Lumbago, Lombarthrose, Torticolis, Inégalité de longueur des membres, Dorsalgie, Cervicalgie, Maladie de Scheuermann, Syndrome de la queue de cheval, Canal lombaire étroit, Discopathie, Hernie, Protrusion, Spondylolisthésis, Fracture par compression, Fracture des transverses, Fracture d’une épineuse.
Pathologies des membres supérieurs
Épaule
Scapulalgie, Dysfonction de la coiffe des rotateurs, Épaule gelée (capsulite rétractile), Périarthrite scapulo-humérale, Conflit sous-acromial, Calcification, Luxation.
Douleurs aux coudes
Épicondylite (Tennis Elbow), Épitrochléite.
Douleurs aux poignets
Syndrome du canal carpien, Ténosynovite des fléchisseurs.
Pathologies de la tête
Céphalées, Migraines, Vertige, Vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB).
Douleurs des mâchoires
Bruxisme, SADAM, Malocclusion, Troubles orthodontiques, Prognathisme, Rétrognathisme.
Pathologies générales
Maladie d’Ehlers-Danlos, Fibromyalgie, RAA, Polyarthrite, Spondylarthrite ankylosante, Arthrite, Goutte, Arthrose, AVC, Diabète, Myopathie, Parkinson, Sclérose en plaques, Maladie de Charcot (SLA), Charcot-Marie-Tooth, Hémiplégie, IMC, Dyspraxie, Dysphagie, Dysphasie, Dysgraphie, Dyslexie, Poliomyélite, Acouphènes, Strabisme, Troubles veineux, Nystagmus, Phlyctènes, Cors, Durillons.